mercredi 1 juillet 2015

SUR L'AUTRE RIVE....CA NOUS REGARDE AUSSI .......!!!...LES ALGERIEN(NE)S VONT ALLER INONDER LES PLAGES TUNISIENNES EN SOLIDARITE..FACE AUX DEFECTIONS OCCIDENTALES, MAIS RESTENT VIGILENT(E)S & SEMBLENT SE REVEILLER ENFIN....ALGERIE & SALAFISME : LA SOCIETE CIVILE COMMENCE A S'ORGANISER PAR DES INITIATIVES CITOYENNES & UNE CAMPAGNE DE PRESSE SANS CONCESSION & UN DEBAT QUI S'OUVRE SUR LA LAICITE & DES ALGERIEN(NE)S AGNOSTIQUES COMMENCENT A SEXPRIMER SORTANT DU TABOU NON RELIGIEUX(AVEC DES NON JEÛNEURS QUI S'AFFICHENT DANS LES CAFES MÊME S'ILS SEMBLENT REPRIMES PAR UNE POLICE GARDIENNE DE LA PAIX(OU DE LA FOI) & IL SEMBLE MALGRE TOUT QU'ON RETROUVE UN ESPRIT CITOYEN NOSTALGIQUE DE BIEN ÊTRE LIBRE DES ANNEES 60, 70, 80 DE CONSTRUCTION DE LA SOCIETE ALGERIENNE OU LES FEMMES POUVAIENT S'HABILLER COURT& SURTOUT COMME ELLES LE VOULAIENT...& OU ON POUVAIT ALLER ENCORE AU CINEMA ACCUEILLI(E)S PAR UNE SYMPATHIQUE & SOURIANTE "MADAME L'AMPOULA" & BEAUCOUP D'HUMOUR & JOIE DE VIVRE , DES ANNEES D'OR DE LA SOCIETE ALGERIENNE IL EST VRAI DU TEMPS DU PRESIDENT HOUARI BOUMEDIENNE PAS FORMELLEMENT DEMOCRATIQUE MAIS D'UNE DEMOCRATIE BIEN CONNUE DANS LE MONDE ARABE "ENTRE SOI".....OU LA SCOLARISATION ETAIT A SON MAXIMUM MAIS LE TEMPS AUSSI DES MILLES MOSQUEES & DE L'ARABISATION IMPROVISEE DANS LE RECRUTEMENT DES IMAMS & ENSEIGNANTS VENANT DES FRERES MUSULMANS EXILES D'EGYPTE & LES SALAFISTES SONT VENUS DE RETOUR D'AFGHANISTAN......PRINCIPALEMENT AVEC ALI BELHADJ & ABASSI MADANI DU FIS COMME PORTES-PAROLES EMBLEMATIQUES......AUJOURD'HUI DISPARUS MAIS VIVANTS DU PAYSAGE PUBLIC


Source : "EL WATAN"

DANS LES ANNEES NOIRES DE 90, L'ARMEE A AGI POUR CONTENIR L'INTEGRISME POLITIQUE

AUJOURD'HUI, SELON LES SPECIALISTES DE GEO-STRATEGIES, L'ARMEE ALGERIENNE  SECURISE SES FRONTIERES  & AGIT POUR LA SECURITE DU CONTINENT AFRICAIN & PAR SA COOPERATION PROTEGE LA FRANCE, L'EUROPE & LA ZONE EUROMED

VINGT ANS APRES, C'EST LA SOCIETE CIVILE QUI SE REVEILLE.......

POUR AGIR "SELON LES CITOYEN(NE)S EXASPERE(E)S .......SUR LES NIDS PARASITES"...:


LA SOCIETE CIVILE REAGIT CONTRE L'INTEGRISME A BEJAIA

Le comité de vigilance et de sauvegarde des libertés (CVSL) est né. C’est au cours d’une rencontre organisée, dimanche soir au siège de la CDDH de Béjaïa, qui a regroupé des militants des droits de l’Homme, associations, artistes, auteurs, journalistes, citoyens de la wilaya de Béjaïa, que ce comité est créé pour faire face à la montée intégriste.

Des salafistes qui se fondent dans la société mais qui ne se dérangent plus pour s’approprier les missions «des gardiens de la révolution islamique iranienne» au point d’interpeller des femmes dans la rue pour les sommer de se voiler, témoignages à l’appui. Profitant de la démobilisation générale, de la déliquescence de l’Etat, ces islamistes, qui s’affichent rarement, manipulent lesassociations religieuses, les comités des quartiers et même des voyous pour arriver à leur fin : s’accaparer les espaces publics et imposer leur loi.
C’est le cas à Béjaïa où des islamistes qui fréquentent la mosquée jouxtant la maison de la culture Taos Amrouche tentent d’interdire les activités culturelles sur l’esplanade de cette institution, sous le faux prétexte que cela dérange les fidèles dans leur prière de taraouih, puisque les festivités commencent à 22h30 et parfois même à 23h, soit à la fin de la prière.
Lors de cette rencontre, survenue suite à cet évènement, les participants ont opté à l’unanimité pour l’interpellation des autorités locales et centrales concernées, à savoir celles du secteur de la culture, des affaires religieuses et le wali avant de proposer l’option d’exiger de la direction de la culture de reprendre ces activités en plein air.
Pour Saïd Salhi, vice-président de la ligue des droits de l’homme algérienne (LDDH) : «L’enjeu est l’occupation et l’hégémonie sur les espaces publics. Les citoyens n’ont pas à aller affronter d’autres citoyens, ou s’adresser à l’imam ou à l’association religieuse, il y a des lois. L’Etat doit assumer ces responsabilités pleinement. Donc, à mon avis, il faut d’abord interpeller les institutions de l’Etat pour qu’elles fassent respecter les lois et protéger les lieux publics de toute récupération ; l’Etat doit sévir».
Complicité du pouvoir 
Le militant a proposé également d’aller vers un travail pédagogique, car, dit-il, «la question que nous débattons aujourd’hui est tellement sensible que ça engage également la société civile. Pour éviter les dérapages et les amalgames. Car malheureusement, les freins sont aussi dans la société. La société civile n’a pas à traiter avec les riverains et un comité religieux et ignorer la responsabilité de l’Etat, c’est dangereux».
Les militants associatifs, de leur côté, en appellent aux partis politiques pour prendre une position. Les participants de différentes sensibilités (religieuse, idéologique et politique), des femmes et des hommes ont qualifié la situation de grave et qu’elle s’enlise davantage. «Que l’administration fasse son travail !», s’accordent-ils à dire. Ils ont rappelé que «la question est plus profonde que de la cantonner dans une histoire de galas sur cet espace, il s’agit de la mouvance salafiste rampante dangereusement».
M. Djenadi, journaliste et animateur de télévision, a souligné «la complicité du pouvoir avec les islamistes dans le but de mettre à genoux l’un des derniers bastions de la résistance et remparts contre l’obscurantisme, qui est la Kabylie. Nous devons dénoncer le silence du pouvoir et le pousser à protéger les droits de chacun, ceux de tous les citoyens. Nous avons besoin de plus d’espace pour la culture pour faire rayonner nos traditions».
Ce qui se passe est le redéploiement de l’islamisme politique, selon Nacer, militant des droits humains. «Avec son mutisme, le pouvoir vient de leur ouvrir une brèche qu’ils exploitent pour revenir au-devant de la scène et mettre la main sur les espaces publics. Il y a des institutions démissionnaires et nous assistons même à l’islamisation de l’Etat qui se manifeste à travers ces descentes policières dans des cafés pour déloger des non-jeûneurs», conclut-il.
Nordine Douici
______________________________________________________________________________
DEBATS SUR LA LAICITE :

Chronique. Ghaleb Bencheikh(*)

De l’entendement de la laïcité

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 30.06.15 

Nous nous proposons aujourd’hui d’aborder la question épineuse de la laïcité et de la désintrication de la politique d’avec la religion. Et, comme toute question sensible, elle gagnerait à être traitée avec calme et froideur d’esprit.

En effet, ce n’est qu’avec hauteur de vue et distanciation que les études peuvent être menées avec objectivité. Le sujet, de par son acuité et son importance, nécessite de longs développements et des colloques ad hoc, mais je vais à la concision.
Tout d’abord, essayons de comprendre ce qu’on entend par laïcité. Elle n’est surtout pas l’athéisme ni une quelconque idéologie militant pour l’incroyance ou pour l’agnosticisme.
Dans un premier temps, acceptons l’idée que c’est un principe juridique qui permet de «réguler» la cohabitation des sacrés, a fortiori dans une sociétéplurielle, composite, multiconfessionnelle, pluriethnique et diversifiée.
Comme tout principe juridique, il n’a qu’à s’appliquer sans excès de zèle ni densité doctrinale. La laïcité ne doit pas avoir de consistance idéologique ; elle peut se résumer, entre autres définitions, dans la phrase qui suit : «C’est la loi qui garantit le libre exercice de la foi aussi longtemps que la foi ne prétend pas dicter la loi…» Quoi de plus normal dans une société où le droit est positif.
La norme juridique y est une émanation rationnelle des hommes et elle s’applique aux hommes. Le jeu démocratique, lorsqu’il est mené de manière saine, aide à changer la loi. Ce qui a été fait par des hommes pourra toujours être défait par des hommes.
Encore une fois, dans les sociétés libres, démocratiques et ouvertes au sens de Karl Popper, nul ne peut se prévaloir de sa propre métaphysique ni de sa tradition religieuse pour imposer à autrui, et tout particulièrement à ses propres concitoyens, sa vision du monde et sa législation.
La difficulté réside lorsque la société est monocolore sur le plan confessionnel – à supposer que ces sociétés existent encore à l’ère de la mondialisation et de la révolution numérique. Et même pour ces sociétés fermées, nous verrons ultérieurement qu’il vaut mieux pour elles appliquer le principe de laïcité afin de ne pas voir la religion domestiquée, manipulée et idéologisée par le pouvoir politique. Dans ce cas, la laïcité sera comprise comme la déconnexion de la politique de la religion.
En réalité, l’infortune de la laïcité en contexte islamique est due davantage à des considérations sémantiques et de traduction qu’à une opposition au principe même de la laïcité. En ce sens qu’aucune langue véhiculaire de la pensée théologique et politique dans les contrées islamiques n’avait, dans son champ lexical, l’équivalent de «laïcité».
Ni le persan, ni le turc, ni le gujarati, ni l’arabe, ni l’ourdou ne pouvaient enrendre le sens. Ce que d’autres langues pouvaient offrir, à l’exemple de l’allemand, de l’anglais, de l’italien ou de l’espagnol.
Bien que l’on ait trouvé des traces de «laïcité» dans l’œuvre de Montaigne, la première apparition dans un dictionnaire eut lieu dans l’ouvrage d’Émile Littré en 1871 et on la retrouva six années plus tard dans l’addendum de 1877. Ce substantif est construit sur le grec tardif laïkos, lui-même s’enracinant dans le grec ancien laos qui est une des trois dénominations du peuple, à côté de demos et d’ethnos ; ces deux derniers désignent respectivement la population dans la cité, la polis, et l’ensemble des caractéristiques culturelles, tandis que le premier désigne le bas peuple, en opposition aux clercs.
Ce détour par la sémantique est important pour comprendre le signifiant du vocable «laïcité», sa portée historique et son importance dans la science politique contemporaine. C’est ce que nous verrons dans les prochaines chroniques.

* Ecrivain, essayiste, animateur de l’émission «Islam» de France 2
Ghaleb Bencheikh

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire